Début décembre dernier nous sommes partis 10 jours en Afrique, au Togo. Ces 10 jours ont été consacrés à photographier en tant que bénévoles pour le Nola Project, un projet porté par Handicap International. La magnifique action d’Handicap International et de tous ses acteurs feront l’objet d’un article spécifique avec de nombreuses images et un texte très complet de l’initiatrice de ce voyage qui expliquera aussi bien la situation des personnes photographiées, les enjeux de ce programme d’éducation novateur ainsi que l’angle photographique choisi.
Mais dans un premier temps, nous avons décidé de vous faire partager quelques ambiances de ce tout petit pays que, soyons francs, nous avions du mal à placer sur une carte avec précision avant ce voyage. Nous avons eu la chance d’aller au Togo durant la saison sèche et avant les plus grosses chaleurs. A cette période de l’année, l’air est chaud et sec dans les terres et l’Harmattan souffle en brise continuelle un air sableux qui enveloppe les paysages dans un brouillard poétique, adouci la morsure du soleil et décourage les moustiques. Les missions à photographier étant situées à l’intérieur du pays, nous avons donc traversé complétement le Togo de la capitale Lomé, située à l’extrême sud et posée au bord de l’océan, à l’extrême nord, jusqu’à la frontière avec le Burkina Faso.
Les longues heures passées sur la route, les villes traversées, les pistes dans la brousse, sont autant de moments qui nous ont permis de toucher du doigt une Afrique noire francophone que nous ne connaissions pas encore et qui nous a transporté. Ce séjour, beaucoup trop court pour comprendre le pays, nous a tout de même profondément marqué et, au delà des personnes exceptionnelles que nous avons eu la chance de croiser et qui nous ont rendu un peu moins idiots et un peu plus heureux, nous gardons au chaud dans nos mémoires : les bus tellement pleins qu’ils en défient les lois de la mécanique, des bassines pleines d’eau ou de poissons séchés tenant comme par miracle sur la tête de silhouettes marchant d’un pas vif, des motos, des klaxons, des pistes défoncées, des maisons en terre, des poules partout, encore des motos, de l’igname frit, la capacité surhumaine à manger dans le noir en écoutant de la musique à fond sur des enceintes qui grésillent, la pintade de Dapaong à manger avec les doigts, les litres de Pils avalés pour faire passer le goût de la poussière, partout des enfants, les enseignes des magasins dessinées à la main, les hordes de chauve-souris, la chaleur humide de Lomé qui vous écrase littéralement, les baobabs et, bien sûr, le « bonne arrivée ! » rituel qui vous accueille où que vous alliez.
Ces quelques images, on l’espère, pourront vous transmettre et vous faire ressentir un peu de cette atmosphère qui nous a bercé durant tout notre voyage.































































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